Le Fossoyeur de Adam Sternbergh
Publié le 9 Juin 2015
«Tous les cimetières sont pleins, depuis longtemps.» Il se fait appeler Spademan, le Fossoyeur, presque un nom de super-héros. Vous ne saurez jamais son vrai nom. Il a été éboueur. Un jour, il a trouvé un bébé dans un sac-poubelle. Quelques années plus tard, sa femme est morte dans la série d'attentats radioactifs qui a vidé New York de ses habitants. C'était il y a longtemps : une autre vie. Maintenant, Spademan est tueur à gages. Il est resté dans les ordures, mais son salaire a considérablement augmenté. Il n'est pas sexiste : homme, femme, il s'en fout. Vos raisons, il s'en fout. D'ailleurs, le fric aussi il s'en fout. Et quand on lui demande de tuer la fille du richissime prédicateur T K Harrow, une gamine qui vient tout juste d'avoir dix-huit ans, il n'y voit aucun problème. Mais dans la toile de Harrow, pour la première fois de sa sinistre carrière, Spademan n'est pas la plus grosse araignée.
Le Fossoyeur de Adam Sternbergh aux éditions Denoël (2015), traduit de l'anglais par Florence Dolisi fut mon choix pour le mois de Mai de part sa couverture que je trouve magnifique. Elle m'a donné envie de me plongé dans le livre.
Ma plongée dans cette univers cyberpunk ne fut pas celle que j'espérais. Le héros, Spademan, éboueur avant l'explosion d'une bombe sale en plein centre de New York, est aujourd'hui tueur à gages pour particulier. Peu importe votre motif, il tue qui vous voulez sauf les enfants. Lorsque un prédicateur lui demande de tuer sa fille, l'histoire va prendre une toute autre tournure.
L'univers est sympatique mais il faut un temps d'adaptation. Les gens qui quittent leur corps pour vivre dans un univers virtuel, c'est Matrix à l'envers. L'univers est assez noir mais pas transcendant. D'ailleurs le livre est plus noir à la fin, les 3/4 du livres sont gentillets.
Les personnages ont tous du caractère et sont bien construits. On arrive à en détester certains et en apprécier d'autres. Ils ont tous une part sombre, des blessés de la vie. Un vrai travail a été fait, de mon point de vue sur les personnages.
L'histoire en elle-même aurait mérité d'être plus travaillé. Pas assez de suspense, quelques longueurs à mon goût, j'avoue m'être ennuyé à certains moments.
Mais bon, cela reste un premier roman qui a ses qualités et ses défauts mais à le mérite d'avoir retenu l'attention d'Hollywood car ils ont acquis les droits d'adaptation cinématographique dès la sortie du livre. On verra ce que donne le film.
J'aurais dû me rappeler.
"Cette salope m'a balafré la tronche."
Première règle du fugitif: toujours avoir une lame sur soi.
Et ne pas hésiter à s'en servir.
Elle n'a pas hésité, ça, c'est sûr.
Tout d'un coup, je me demande si je n'ai pas sous-estimé Persephone.
Ma Persephone.
Elle est intéressante, cette fille.
Mais pas encore tirée d'affaire.